Grève des enseignants : perte de pouvoir d’achat et « des protocoles qui rendent fous »

Photo : SNUDI-FO Yonne / Manifestation du 5 octobre 2021
Publié le 20 janvier 2022
Pas de vacances à Ibiza pour les enseignants qui poursuivent leur combat pour de meilleures conditions de travail et contre le mépris avéré du gouvernement. Toutes les organisations syndicales de la profession ont lancé un nouvel appel à la mobilisation ce jour : grève et bilan de celle du 13 janvier qui fut couronnée de succès avec un fort taux de participation, de 75% dans le 1er degré. Le mouvement sera également reconduit lors de la grève générale du 27 janvier, une action interprofessionnelle des secteurs public et privé.
« On ne fait pas une grève contre un virus » avait déclaré le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer il y a une semaine. Mais c’était évidemment nier le manque total de considération du gouvernement pour la profession : des annonces de changement de protocoles uniquement par voie de presse, parfois même via des articles payants, et « des protocoles qui rendent fous » selon le syndicat SNUDI-FO, inapplicables car beaucoup trop éloignés de la réalité du terrain.
Ces mesures sanitaires désorganisent totalement les établissements scolaires qui étaient déjà à bout de souffle en raison des réformes successives. « Il y a une pression énorme des inspecteurs avec des mails incessants. Il faut faire attention à ci, à ça » explique Jérôme Thiriet, enseignant et représentant du syndicat SNUDI-FO Yonne.
A cette déroute vient se greffer une perte significative du pouvoir d’achat, le point d’indice des salaires étant gelé depuis 2010, ainsi que la difficulté du remplacement des enseignants absents.
Seule une centaine de remplaçants est prévue dans l’Yonne pour 120 à 130 enseignants qui manquent à l’appel chaque jour. « Entre 20 et 30 classes sont fermées. Les ATSEM (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles ndlr) sont obligés de garder les élèves dans les classes » ajoute Jérôme Thiriet.
Un bras de fer est engagé quant au recrutement des candidats inscrits sur les listes complémentaires du concours de professeur des écoles. Tandis que le ministère envisage des contractuels, des emplois extrêmement précaires, les syndicats exigent qu’ils obtiennent le statut de professeur stagiaire qui leur assurerait un parcours pérenne.
Cette pénurie n’a pas empêché une suppression de postes dont 5 dans le premier degré dans l’Yonne, dans le cadre de la carte scolaire 2022. La fermeture de classes, le manque de RASED, de remplaçants, de postes spécialisés et DGH sont jugés « catastrophiques » par les syndicats. Un rassemblement est prévu devant la DSDEN (direction des services départementaux de l’éducation nationale) d’Auxerre, le 26 janvier à 14h.
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